L'expérience du confinement dans Ghorbat Al Manazil ou Etrangers à la maison d'Ezzat El KamhawI et Le hussrad sur le toit de Jean Giono.

Nombreux sont les écrivains qui étaient sollicités depuis la propagation du Covid 19 pour tenir leur "journal du confinement" et faire le récit de leur quotidien de confinés. Ces écrivains se retrouvent, comme tout le monde, motivés par un sentiment d'urgence tout en réagissant à chaud. Ils se retrouvent dans l'inconnu, ils prennent la plume pour percevoir cette pandémie. Ils cherchent avant tout à traduire leurs états d'âme dans leur spontanéité. Ils décrivent la quarantaine dans laquelle se trouvent leurs personnages et surtout le comportement des hommes à l'entourage. Justement en quoi l'attitude de ces gens dans le confinement a-t-il une valeur symbolique? Nos romanciers témoignent de leur expérience de distanciation en se penchant sur les thèmes de disparition, tant physique que psychique des corps enfermés et de leur "diffraction" identitaire. Ainsi, nos textes redonnent vie à des sujets mis à distance à cause d'une pandémie mondiale. De quelle façon la narration s'organise-t-elle dans les deux romans choisis? Quelles modalités scripturales les écrivains privilégient-ils pour rendre compte de cette expérience pandémique mondiale à la fois individuelle et collective?Keywords (Mots-clés) : Confinement- Covid 19- Journal- Ezzat Al-Kamhawi – Ghorbat Al Manazil- Jean Giono- pandémie- quarantaine- distanciation- diffraction identitaire-narration- modalités scripturales- chronotope.