ENTRE L’ÉCRITURE ET L’IMITATION, LA PLACE DU FAIT DIVERS DANS LES PASTICHES DE PROUST

نوع المستند : المقالة الأصلية

المؤلف

مدرس بقسم اللغة الفرنسية وآدابها كلية الآداب-جامعة القاهرة

المستخلص

A la fois pastiche et fait divers, Pastiches et mélanges restent tributaires d’une vision qui en fait un exercice de style à part entière, (voir Genette, Palimpsestes). Or, une lecture de l'œuvre comme un texte se prêtant à deux écritures, l'une relevant de l'exercice de style (en tant que pastiche) et l'autre appartenant à la fiction populaire (en tant que fait divers) révèle un autre aspect de l'œuvre. Aussi le Flaubert relate-t-il le fait divers en restant fidèle à l’esthétique de la fiction populaire propre à l’écriture d’un 'genre anonyme'. Faisant le contrepied, ou le contrepoids, le pastiche signé Saint-Simon représente le cas d’un pastiche né du néant : le lecteur a beau y chercher l’Affaire Lemoine, il ne la trouve pas. Pastiche d’un pastiche, c’est l’exemple d’un texte dans lequel l’imitation n'a d'autre fin qu'elle-même, sorte de pastiche à l'état pur, faisant royalement fi d’un scénario d’origine. Les Pastiches ne seraient pas seulement un recueil de pastiches, Proust s’avérant un écrivain réaliste autant qu’un brillant imitateur. Relevant un double défi, d’imitation et d’invention, en faisant preuve de brio en tant que pasticheur Proust aura du même coup légué à la postérité le seul fait divers qui soit proprement sien. 

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